Parti architectural

PRÉAMBULE
Le contexte de ce programme
La parcelle est située rue de l’abbé Lemire, à La Madeleine.
Cette parcelle composée d’un ensemble bâti voué à disparaître s’étire du Nord au Sud. Si la largeur sur rue est de 20m la profondeur de cette parcelle est supérieure à 70m. Il s’agit pour nous de tirer profit de cette disposition et d’établir une relation de prolongement sans rupture avec les futurs aménagements liés à la déconstruction du centre Pierre de Coubertin, en termes de gabarit, de composition et de matérialité. Néanmoins, cet ensemble doit acquérir une identité propre de sorte que les résidents se sentent «bien chez eux»
Pour fonder la morphologie du projet, nous nous sommes fixés un double objectif : garantir les qualités d’une unité d’ensemble – notamment dans la relation aux bâtiments voisins – et manifester de manière significative la position et l’orientation de la parcelle, susceptible d’amorcer les développements ultérieurs
 
L’IMPLANTATION ET LA MORPHOLOGIE
 
L’implantation
Le projet doit selon notre analyse :
-Affirmer une posture urbaine à l’échelle de l’espace public : porte et registre architectural des futurs aménagements et accès à l’école Louise de Bettignies.
-Articuler de nouvelles connexions mêlant mode doux et transports en commun à l’échelle locale et communautaire
-Requalifier les accroches depuis la rue de l’abbé Lemire et remettre en scène les équipements structurant du site (école Louise de Bettignies)
-Garantir une continuité végétale et donner à voir un paysage animé.
Sobrement répartis en deux bâtiments, les logements s’étirent sur la parcelle.
Le projet ainsi implanté, le futur parvis d’accès à l’école Louise de Bettignies n’est pas simplement étendu, il dégage des vues vers le coeur d’îlot et ses arbres.
S’inscrivant dans des gabarits proches des bâtiments voisins, des décalages entre les bâtiments proposent une diversité de vues. Cette porosité limite les vis-à-vis entre les plots de logements, favorise un bon ensoleillement, offre des échappées visuelles entre les corps de bâti. Les espaces privés forment ainsi un prolongement naturel de l’espace public au sein
La fragmentation permet de préserver tout en ouvrant et d’enclore un espace de vie intimisé, un jardin.

Les morphologies
Le bâtiment propose une diversité de vues qui viennent animer les perspectives, à la fois à l’échelle du piéton, de l’élève dans sa cours de récréation et du résident. Il joue de cet effet induit d’une profondeur de champ. Il accroche les lumières de manière très particulière et contribue à éviter le rapport systématique entre façade avant et façade arrière. C’est l’organisation interne des fonctions, des différents espaces et leur rapport à la fois avec l’extérieur et entre eux, qui va toucher au plus près les usagers du bâtiment. La spatialité va définir des ambiances différentes selon les usages.
Cette manière d’instrumentaliser  tous les éléments de la spatialité, des orientations, de la compacité sont autant de principes qui contribuent à la morphologie du bâtiment et qui induisent son architecture.
Recherchant à la fois compacité de l’opération, ensoleillement optimal et vues dégagées, l’organisation des logements en plot apparaît évidente.
 
 

MATÉRIALITÉ DES FAÇADES
 
Variations sur un même thème, une teinte dominante
Les teintes claires varient sensiblement d’un plot à l’autre afin de rompre subtilement l’homogénéité de l’ensemble. L’utilisation de matériaux composites en coeur d’îlot et enduit sur rue offre une lecture dynamique des façades. Cette dynamique est soutenue par un léger jeu de teintes, donnant des reflets variables aux plots en fonction du regard et du moment de la journée
Le socle
En ce qui concerne de rez-de-chaussée, l’espace stationné est situé sous les logements pour la majeure partie, ce qui permet à la fois d’alléger la perception des volumes bâtis, de procurer un sentiment de suspension des plots et d’échapper à l’impact visuel des automobiles.
 
La structure et l’enveloppe
Nous avons opté pour une structure classique faite de béton qui permet de considérer une approche économique de l’opération. Ce dispositif garantit la réalisation d’une façade béton de qualité tout en assurant une isolation par l’extérieur. Le parement  en matériaux composite en cœur d’îlot et enduit sur rue, outre une pérennité certaine, offre profondeur de champ et relief. Les lames ponctuent l’espace de leurs plis symétriques créant une scénographie de jeux de reflets et de lumières. En pose verticale, ce parement structure le volume des bâtiments par une approche et une accroche visuelles dynamiques.
Ce projet a été conçu dans un soucis d’organisation des vues depuis et vers l’îlot et des conséquences sur la spatialité des immeubles.
L’orientation des bâtiments au sein de l’îlot a été intégrée dans la conception pour offrir une qualité de cadre de vie aux futurs habitants. Il existe ainsi une grande diversité d’occupation de l’espace pour une même typologie.
Le projet s’inscrit et amorce un projet d’aménagements futurs, cet ensemble est installé aux premières loges et donne également à voir un paysage animé.  Il propose un programme qui offre une certaine variété, mais surtout, il s’installe dans un projet d’aménagements futurs qui offrira une véritable complémentarité programmatique et urbaine.
Dans cette optique ce projet décrit un îlot ouvert, des volumes pliés, des espaces collectifs généreux, des logements doublement et triplement orientés, des pièces profitant au mieux des apports lumineux, de sorte que les usagers y soient accueillis avec aménité.
 
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